En 1904, une crise sans précédent touche l'industrie cotonnière. Elle est en partie causée par la raréfaction de la plante et l'augmentation des coûts. Le monopole des Etats-Unis (75% de la production mondiale à l'époque) implique alors une restructuration des plantations qui voient leur développement démarrer notamment en Russie et au Turkestan puis en Afrique Coloniale , Indo-Chine et aux Antilles.
Cette restructuration est induite par les pays Européens consommateurs. De nouvelles cultures apparaissent alors. La situation se rétablira progressivement grâce aux nouvelles productions liées entre autre à l'effort de guerre des années qui suivent (forte demande en toile, etc).
100 ans plus tard, le coton se fait à nouveau rare (forte demande mondiale) et son coût explose. Sa culture se fait en zones tropicales et subtropicales, elle est soumise aux aléas climatiques et aux attaques de parasites, mais pas seulement...
La différence avec 1904 réside dans la mise en cotation boursière du coton.Même si la mondialisation a opéré son travail de fourmis qui est de produire aux meilleurs coûts au meilleur endroit, l'opérateur boursier (vous savez: le méchant trader!!!!) a anticipé un intérêt économique non négligeable et mis la pression sur les cours.
Eh oui: plus nous sommes, et plus nous consommons, et plus nous incitons à la consommation.
Mais la production de matière ne suit plus cette fois-ci....
La bourse l'a bien compris et tempère l'offre et la demande en jouant sur un cours à la hausse.
Aujourd'hui, la livre de coton se négocie à 150 cents alors qu'elle était à 40 cents en septembre 2009; un peu comme si votre baguette quotidienne coûtait 3.20€! Cela correspond à un minimum de 3€ de coût de matière dans la fabrication d'un drap de 180X320....
Inutile de dire l'impact économique désastreux sur les coûts de fabrication et donc sur les tarifs qui sont régulièrement revus à la hausse.
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| LE COTON N'A PLUS DE PRIX |