15 sept. 2011

LA QUALITE ET SA SURVEILLANCE: UNE LONGUE HISTOIRE

Tissus Gisèle offre à ses partenaires de nombreuses garanties par le biais des labels attribués à ses articles et au-travers de normes et de règlementations appliquées au plus haut degré:
entre autres...
Il est amusant de savoir que la traçabilité des produits et le respect de leur qualité ne datent pas d'aujourd'hui - ni même du siècle dernier.
Jugez-en plutôt par cet extrait historique émanant d'un document sur l'industrie drapière de Bédarieux, célèbre cité ouvrière et précurseuse en matière d'échanges internationaux:

Ces marques étaient jalousement surveillées. Une délibération des Consuls, de l’année 1764, fait mention d’un procès intenté à ce sujet à un fabricant de Clermont-l’Hérault. Malheureusement les archives n’ont pas conservé le jugement qui termina cette affaire. Ce fabricant peu scrupuleux, qui livrait des produits de trop mauvaise qualité et qui pour cette raison ne trouvait plus à les vendre sous sa propre marque, appliquait sur ses pièces de draps la marque de Bédarieux.
 
En conformité avec les règlements de 1669, cités plus haut, les fabricants drapiers de Bédarieux procédèrent chaque année, à partir de 1695, à l’élection de deux juges appelés gardes-jurés des manufactures. Ces juges connaissaient des litiges entre patrons et ouvriers, ils surveillaient l’application des règlements sur la fabrication, la qualité des produits fabriqués, etc… Ils condamnaient les industriels fautifs à une amende en faveur des pauvres ; les draps saisis étaient détruits. Les délibérations du Tribunal de police font souvent mention de perquisitions et de saisies de draps chez les particuliers. Les délinquants ne laissaient pas toujours passer sans protester ces sommaires exécution. En 1723, par exemple, certains fabricants non syndiqués se plaignirent vivement aux consuls de la saisie et de la confiscation de draps de fort bonne qualité. Une enquête suivit cette plainte et démontra que les torts étaient du côté des gardes-jurés.
 
Le même règlement de 1669 avait créé l’emploi d’Inspecteur des Manufactures en Languedoc. Dans une délibération des consuls, en date de l’année 1707, on trouve la nomination en cette qualité du sieur Jean-Pierre Paignon. Cet inspecteur était nommé par le contrôleur général des finances, de Chamillart, à l’effet de surveiller en Languedoc l’application des règlements de 1669 et de statuer sur les contestations entre communautés, fabricants, etc…